Page:Glatigny - Joyeusetés galantes et autres, 1884.djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Celle qui rit si bien, avec des dents si blanches,
Et met si crânement
Ses pauvres petits poings tout mignons sur ses hanches
Au souple mouvement ;

Catherine aux yeux bleus, Catherine la blonde,
Celle à qui nous frappons
Quelquefois sur la joue étincelante et ronde,
Ce printemps en jupons,

Catherine pleurait tantôt, à fendre l’âme,
Et, de ses jolis doigts,
Essuyant ses deux yeux, elle me dit : « Madame
N’est pas bonne, parfois ! »

On l’avait, paraît-il, sur le matin, surprise
Se laissant embrasser !
Madame était entrée en une fureur grise,
Et la voulait chasser.

« Et, comme on doit mourir un jour, je vous le jure,
Le mal n’était pas grand. »
Et, malgré son chagrin, la rose créature
Souriait en pleurant.