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Des femmes, parfois, telles qu’une plaine,
Montrent leur poitrine où de froids boutons
Poussent désolés : j’avais la main pleine
Quand je patinais ses fermes tétons.

Elle ne savait guère l’orthographe,
Et lisait les vers comme un pur cochon ;
Mais quand j’enlevais sa dernière agrafe,
On eût de ses poils pu faire un manchon !

Mais grue au possible, elle avait, ô Muse !
Pour mon faible cœur, point essentiel !
Elle avait ce que chacun te refuse :
Un cul sérieux, solide et réel !

LA MUSE

Laisse-là ces amours d’un jour. Pour le poète
Il n’est qu’une amoureuse aimée et toujours prête :
C’est la Muse ! Le reste est vain ; reviens à moi.
Viens ! Pégase effaré se cabre, blanc d’effroi,
Et nous emportera vers la cime où Laprade
Cause avec le nuage ailé, son camarade.
Dans mes chastes baisers tu te retremperas.