Le reste de la lettre est relatif à la défense
de Bernay. Rien de plus brave ni de plus
honnête au monde que les sentiments qui
animent Glatigny, en face des malheurs de
la patrie. Seul avec un vieillard, il salue le
drapeau français qui traverse Beaumesnil. Il
bouillonne d’amour et de haine, il est farouche
et généreux. Mais il trouve à nos défaites
des explications de carrefour ; l’indiscipline
des mobiles lui inspire quelque enthousiasme ;
il se fait sur certains corps francs des illusions quasi filiales. Que voulez-vous ? Malgré
sa lyre, il est peuple. Il faut lui savoir gré
de ne point réclamer la levée en masse et de
ne point compter outre mesure sur la Marseillaise.
- « Mon cher Garien,
« …Que nous conseillez-vous ? Attendre, pour nous marier, Emma et moi, que Paris soit libre, ou nous épouser tout de suite à Beaumesnil ? Vous auriez une permission pour venir. Ce dernier parti aurait cela de bon qu’Emma et moi avons besoin