écrivait, de je ne sais quelle sous-préfecture, à son ami Jules de Prémaray :
« …Je jouerai le rôle du souffleur ; je ne puis sortir du trou et monter sur la scène que dans les pièces qui ne sont pas en habit noir, parce qu’alors on me fournit le costume[1]. »
J’arrive vite aux heures de gloire. Notre comédien les eut à Paris, car la gloire est parisienne. Il joua aux Bouffes, dans les Deux Aveugles, le rôle du passant. Ce passant met un sou dans le chapeau d’un aveugle, ne dit rien et passe. On raconte, et je le crois sans peine, qu’un soir Glatigny n’avait pas un centime. En cette conjoncture, il retourna ses goussets et dit : « Je n’ai rien à vous donner aujourd’hui, mon brave homme. » Cette phrase, qui lui valut une forte amende, fut à peu près tout ce que les spectateurs parisiens lui entendirent réciter de prose. Vers le même temps il joua, au Théâtre-
- ↑ Cette lettre a été publiée par M. Félix Frank, peu de temps après la mort de Glatigny, dans un article que j’ai sous les yeux et qui a été découpé de telle sorte que le titre et la date du journal ont disparu.