Et le visiteur, dès qu’il entre
Dans le donjon aux murs épais.
Voit, dans la grande cour du centre,
Les soldats s’exercer en paix.
Pas une pierre n’est tombée,
Et nul brin d’herbe, nul gramen
Au ventre de la tour bombée
N’a pu se frayer un chemin.
Les strophes des Orientales
Résonnent sous leurs hauts arceaux ;
La lyre mêlée aux crotales
Rhythme la chanson des oiseaux.
Dans les jardins du beau domaine.
Laissant fuir ses cheveux au vent,
Le doux Cœlio se promène
Avec Albertus, en rêvant.
Une ode amoureuse à chaque heure
S’épanouit, charmante a voir,
Ouvrant dans la forte demeure
Son aile au souffle de l’espoir.
Hugo, dans la tour la plus haute,
Siège, auguste, puissant, entier ;
Les autres veillent côte a côte
Près du capitaine Gautier.
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