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Sonnet d’Hiver.



Quand viendra le printemps, nous irons dans les bois,
Et nous irons aussi dans les prés, ma Thérèse,
Voir si l’on peut cueillir encor la rouge fraise
Dont on se barbouillait les lèvres autrefois.

Mais, chère enfant, il faut que la bise s’apaise,
Que le soleil rayonne, et que les cieux moins froids
Dominent, bleus et purs, l’océan des vieux toits
Ou courront les moineaux et l’hirondelle à l’aise.

Oh ! la belle partie ! et comme nous irons
Joyeux, fous, et laissant éclater sur nos fronts
La gaîté de nos cœurs, superbe et radieuse !

Mais peut-être qu’alors notre amour aura fui
Mes bras enlaceront quelque autre insoucieuse,
Et toi ?… Que tes baisers me sont doux aujourd’hui !


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Promenades sentimentales.


I


La dernière étoile est éteinte ;
Le feuillage, rideau mouvant,
Frissonne joyeux dans la teinte
Vive du beau soleil levant