Le retour de tes javelots,
Je le veux célébrer en épandant les flots
De mes harmonieux sanglots !
Déjà j’ai chancelé sous ta nouvelle atteinte,
Je sais où ta pourpre fut teinte,
Seigneur, c’est dans mon sang ! Et mon oreille tinte,
Et, comme un cortège de loups,
J’entends, j’entends hurler tous les soupçons jaloux ;
J’ouvre les mains, plantez les clous !
Bourreau divin, auguste oppresseur de mon âme,
Oh ! maintiens-moi sur l’arbre infâme,
Car je me suis repris aux parfums de la femme !
Car l’enchanteresse Circé
Pose dun air vainqueur, sur mon front abaissé,
Son pied par les roses froissé !
Et je sais que jamais, idole puérile,
Fille vaine, terrain stérile,
Elle ne comprendra ma passion fébrile !
Ah ! pourquoi la vouloir toucher ?
Mais la vague, pourquoi vient-elle donc lécher
Inutilement le rocher ?
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