QUELQUES DISPARUS 417
GABRIEL MONOD
Mort le 10 avril 1912.
Il était né en 1844.
Toute sa vie fut vouée à l'étude, soit qu'il professât, soit qu'il écrivît : Directeur de l'École des Hautes Études, maître de conférences à l'École Normale Supé- rieure, professeur d'histoire de la civilisation du moyen âge de l'Université^de Paris, professeur au Collège de France, il a exercé ^une influence considérable sur un grand nombre d'élèves qui sont devenus des maîtres et auxquels il sut inculquer sa passion pour la recherche pure.
Ce fut, ainsi qu'a dit un très bon juge : « le maître de la méthode ». Dans la foule des écrits qu'il donna à la Revue des Deux Mondes, à la Revue de Paris, à la Revue Internationale de V Enseignement, à la Revue, à la Revue universitaire, à la Revue Bleue, et dont l'ensemble constitue un œuvre imposante et magistrale, deux livres se détachent plus particulièrement, ce sont ceux qui ont porté son nom apprécié des érudits jus- qu'au grand public : Les Maîtres de l'histoire : Renan, Taine, Michelet et « Jules Michelet, études sur sa vie et sur ses œuvres », livre définitif sur le grand historien.
Il faut citer aussi ses études critiques sur les Sources de l'Histoire Mérovingienne et la Bibliographie de l' His- toire de France.