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416 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

LÉON DIERX

Mort le 11 juin 1912.

Il était né en 1838. C'était presque le doyen; c'était le prince élu des poètes français.

Ce grand vieillard aimable, souriant et grave tout à la fois, et qui chaque jour, depuis si longtemps, sor- tait de sa modeste chambrette pour s'en aller dans un petit café parler avec des amis, de poésie, d'art et de beauté, fut un grand poète.

( Il avait débuté en 1864, voilà près de cinquante ans, par un recueil de poèmes et poésies où l'on s'était plu à saluer les promesses d'un beau talent et qui était anté- rieur de deux ans aux débuts de François Coppée et de Paul Verlaine.

Trois ans plus tard, il donnait Les Lèvres closes ^ un livre qui est considéré comme son chef-d'œuvre et qui est en réalité un chef-d'œuvre.

Ce furent ensuite Les Amants et ces nobles Paroles d'un Vaincu y qui constituent bien une œuvre digne de défendre ce beau nom contre l'oubli.

Il n'avait donné qu'une pièce au théâtre, La Ren- contre j qui fut jouée en 1875 à TOdéon.