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248 LE MOUVEMENT LITTÉRAIRE

EDOUARD LE ROY

Une Philosophie nouvelle : « Henri Bergson. »

Une philosophie nouvelle ! C'est un bien gros mot et qui, je pense, ne doit contenter qu'à demi M. Berg- son : il correspond cependant à la- réalité; il y a une philosophie bergsonienne et le bergsonisme apparaît comme une doctrine. M. Bergson, en tenant ses belles leçons, en écrivant ses pages lumineuses de TEssai sur les données immédiates de la conscience et de TEvolu- tion créatrice, ne songeait certainement pas à opérer dans la pensée humaine une « révolution égalant en importance la révolution kantienne ou même la révo- lution socratique », et je ne serais pas étonné qu'il fût un peu gêné par des enthousiasmes ainsi exprimés. L'œuvre de M. Edouard Le Roy doit le séduire cepen- dant parce qu'elle apporte à sa pensée si claire un commentaire si lumineux, et parce que cette étude constitue, pour la lecture et pour l'intelligence de ses œuvres, une magistrale introduction.

OCTAVE UZANNE

Le Célib'at et l'Amour.

Ce « traité de vie passionnelle et de dilection fémi- nine » est d'une charmante immoralité et d'une très scabreuse sagesse. C'est, rédigés avec beaucoup de désinvolture, de hardiesse et de subtilité, « l'évangile du célibataire », la « bible du diable ». Je voudrais pou- voir suivre l'auteur dans sa promenade à travers r « antre de l'ogre », les décors de l'amour ; dans ses