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iUiN. — ËïSfoiAÈ, môraLë, Voyages, èîc. 2Ô5

des influences mystiques, affectives et collectives incompréhensibles pour eux et que nous commençons seulement à discerner aujourd'hui.

Ne leur en veuillons pas ! Mais tâchons au moins de profiter de la leçon qu'ils nous ont laissée : pour hâter de quelques années des progrès que la marche de la civilisation eût fatalement, nécessairement amenés, ils ont accumulé les désastres matériels, désagrégé mora- lement la France, brutalement tranché la chaîne de l'histoire. Ils ont fait pendant dix ans une terrible quan- tité d'expériences sur notre pauvre société. Nous en connaissons le prix. N'écoutons pas les socialistes qui nous convient aujourd'hui à de nouvelles expériences; elles pourraient être mortelles : tout s'arme autour de nous; « chacun pressent que dans la concurrence uni- verselle il n'y aura plus de place pour les nations faibles. Si nous continuons à briser notre cohésion par des luttes intestines, des rivalités de partis, de basses persécu- tions religieuses, des lois entravant le développement industriel, notre rôle dans le monde sera vite terminé. Il faudra céder la place à des peuples solidement agré- gés, ayant su s'adapter aux nécessités naturelles, au lieu de prétendre remonter leurs cours ».

Utile conseil, leçon précieuse; remercions M. Gus- tave Le Bon de les avoir si magistralement dégagés; s'ils sont entendus, la Révolution française, en nous les offrant, aura — cent ans après ! — bien mérité de la patrie...

PIERRE DE LA GORGE

Histoire religieuse de la Révolution Française.

(2n^e çolume.)

M. Pierre de la Gorce poursuit son Histoire religieuse de la Révolution Française. Ce deuxième volume évoque

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