Page:Glangeaud - Les Volcans d'Auvergne.pdf/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 50 —

de pics « dessinant une enceinte circulaire de 30 kilomètres de circonférence et délimitant l’ancienne région des cratères, la Caldeira, d’où s’épanchèrent une grande partie des coulées du Massif » (Boule). Ce sont ces pics : Puy Mary (1.787 mètres), Plomb du Cantal (1.858 mètres) (fig. 29), Peyre-Arse (1.767 mètres), Bataillouse (1.686 mètres), Chavaroche (1.744 mètres), Puy Filhol, etc., que l’on aperçoit de loin, en particulier du sommet du Sancy, sous forme de crêtes déchiquetées.

Première phase volcanique. — Le soubassement du Massif cantalien est constitué par les roches cristallines et par les calcaires oligocènes. De même que dans la Limagne et au Mont-Dore, le soubassement n’est pas un plan uniforme et horizontal ; il est découpé par de grandes fractures en une série de voussoirs, de gigantesques marches d’escaliers, qui ont fait remonter les mêmes couches de 600 mètres vers les bords (Aurillac) à 1.100 mètres, vers le centre (fig. 28).

L’activité volcanique ne prit possession du territoire cantalien qu’à la suite des mouvements du sol qui produisirent ce dénivellement en gradins. — Et, comme dans les autres régions volcaniques de l’Auvergne, elle ne fut que la conséquence, le résultat de cette série, de mouvements. Le mécanisme qui fait naître les volcans d’Auvergne est donc le même dans toute cette région.

Si l’on fait abstraction de la grande masse volcanique du Cantal, sortie par le cratère central, dont nous avons parlé plus haut, on trouve à la base du volcan, reposant directement sur les calcaires, le granite et les gneiss, une série de petits volcans, de petits Puy de Dôme, de Pariou, etc., plus ou moins démantelés, qui se sont édifiés sur des fractures délimitant deux compartiments effondrés.

Ainsi, au début de l’activité volcanique, sur l’emplacement du Massif, s’édifièrent un grand nombre de petits volcans (fig. 28) qui donnèrent des laves variées (trachytes, andésites, labradorites, basaltes). À cette époque (Miocène supérieur), le paysage était animé par de grands animaux à aspect africain : les Dinotherium, les Mastodontes, les Rhinoceros, comparables à ceux que nous avons vus sur le bord de l’Allier, tandis