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cœur du Massif et le découpent en une vingtaine de secteurs. Elles sont parcourues par des rivières naissant au pied des hauts sommets et permettant d’accéder aisément à ces derniers.

Quelques-unes de ces vallées sont suivies par de grandes voies de communication. Telle est la vallée de l’Alagnon, dans laquelle se trouvent Murat et Neussargues, vallée qui aboutit au col si gracieux du Lioran, la vallée de la Cère, qui part en sens inverse, descend vers Thiézac, Vie et aboutit à la vallée de la Jordanne, rivière arrosant Aurillac.

La voie ferrée traverse ainsi, de part en part, le grand volcan du Cantal. Parmi les autres vallées très pittoresques, citons

Fig. 30. — Les gorges de Maronne (Cantal).


celles de la Bertrande, de la Maronne, de la Rhue, de la Sumène, (fig. 30 et 31), de la Santoire, du Goul, etc. La Truyère coule dans des gorges profondes et sauvages, séparant le Massif du Cantal de la chaîne volcanique érodée de l’Aubrac.

Chacune des vallées cantaliennes constitue également une section sensiblement verticale du volcan passant par le centre, et elle permet de voir que la plupart des coulées partent d’un centre unique dont la partie terminale a disparu par l’érosion, mais qui est représentée encore par trois pics : le Griou, le Griounot et l’Usclade, qui jalonnent l’emplacement de l’ancien cratère. Les bords actuels de ce cratère comprennent une série