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On voit encore, au pied du Sancy et sur le versant Nord du Puy Gros, les restes de deux cirques glaciaires typiques transformés en tourbières. Enfin, toute la région du S.-E. du Massif (environs de Champs et de Bort) offre les caractères d’un paysage glaciaire remarquable avec buttes choquées et moutonnées, marmites de géants et cônes de déjections fluvio-glaciaires (Boule).

C’est au début du quaternaire qu’eut lieu une nouvelle phase d’activité volcanique qui amena la formation des volcans à cratère qui se greffèrent sur le massif du Mont-Dore. Depuis l’édification complète de ce dernier, l’érosion et les glaciers ont enlevé la moitié du volume des projections et des laves volcaniques, dégagé les parties dures, les dykes (fig. 25), les dômes, les coulées (fig. 24) et ont non seulement entaillé complètement par places, le gâteau volcanique, mais aussi une partie de son soubassement cristallin.

On peut donc dire, avec raison, que le Massif volcanique du Mont-Dore est, actuellement, un massif à demi ruiné.

V
LE CÉZALLIER

L’histoire du Cézallier n’est pas encore complètement connue. Disons toutefois que l’empâtement volcanique qui constitue cette région n’a pas plus de 250 mètres d’épaisseur et comprend surtout des basaltes, des andésites et des trachytes dont la sortie a dû débuter vraisemblablement au Miocène supérieur et se continuer durant le Pliocène. Ce Massif, très usé par l’érosion, atteint 1.550 mètres d’altitude. Il sert de trait d’union entre les grands volcans du Cantal et du Mont-Dore, situés de part et d’autre et en contre-bas de l’axe cristallin qui prolonge la Margeride et sur lequel il est édifié (Boule). Il a été également recouvert par les glaciers en même temps que les massifs du Mont-Dore et du Cantal.