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sieurs centres éruptifs distincts dont il faut faire la part, si l’on veut comprendre sa structure et toutes les particularités de son modelé.

Il n’offre pas l’unité, mais aussi l’uniformité du Cantal ; aussi son origine hétérogène se traduit-elle dans tous ses détails.

Je le considère comme formé :

1o par trois grands troncs de cône, accolés par leur base, plus ou moins dilatée et irrégulière, en raison des coulées qui en sont issues et qui correspondent à trois centres éruptifs principaux, se révélant non seulement par la topographie, mais aussi par la direction des coulées de lave qui divergent de chacun d’eux et enfin par la différence de structure et de constitution pétrographique de leurs produits éruptifs. Je donne à ces centres principaux les noms de : volcan du Sancy, (1.886 mètres) fig. 18), volcan de la Banne d’Ordanche (1.515 mètres) (fig. 2, planche 1) et volcan de l’Aiguiller (1.547 mètres) qui sont les points les plus élevés de chacun d’eux.

Un simple coup d’œil sur une carte, même topographique, montre l’étoilement des vallées partant des centres.

La vallée de la Dordogne (fig. 18) qui prend naissance au pied du Sancy et d’un ancien cirque glaciaire suspendu, suit d’abord la direction des coulées et de l’ancienne vallée glaciaire, puis tourne brusquement à l’ouest, vers le col séparant le volcan du Sancy de celui de la Banne d’Ordanche.

Les pentes méridionales du massif du Mont-Dore le relient au Cézallier, qui est un véritable trait d’union le soudant au grand volcan du Cantal. Au nord, les coulées se retrouvent jusque sous la chaîne des Puys et vers la vallée de la Sioule qu’elles dominent de 80 à 100 mètres (Saint-Pierre-le-Chastel), tandis qu’à l’est elles surplombent le bassin tertiaire de la Limagne d’Issoire ;

2o En dehors de ces centres principaux, soudés l’un à l’autre par leurs coulées, et constituant la plus grande partie du massif, il existe un groupe important de points éruptifs adventifs, greffés sur le flanc nord-est du Sancy et formant un massif spécial, s’étendant du Puy de l’Angle au Puy de Baladou.

Chacun des éléments de ce groupe (Puy de Mareilh, de l’Angle, de Mone, de la Tache, du Barbier (fig. 1, planche 1),