Actuellement on n’aperçoit que six volcans domitiques, mais la région domitique a un plus grand développement. Si quelques-uns ont conservée leur forme originelle, d’autres ont été en partie démantelés, et leurs débris ont couvert une assez vaste surface au milieu de laquelle se sont édifiés plus tard les volcans à cratère.
Les volcans domitiques ont des aspects variés, dus à la façon différente dont leurs laves et leurs projections sont sorties.
Le Puy de Dôme (fig. 17) a la forme d’un énorme dyke de domite de plus de 550 mètres de haut, entouré de projections et
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/1d/Glangeaud_-_Les_Volcans_d%27Auvergne_%28page_27_crop%29.jpg/220px-Glangeaud_-_Les_Volcans_d%27Auvergne_%28page_27_crop%29.jpg)
de brèches de débris. Les premières ont dû sortir d’un cratère,
tandis que le dyke s’est vraisemblablement édifié à la façon
du célèbre piton de la Montagne Pelée et du volcan de la
Guadeloupe, dont la genèse a été si bien mise en lumière
par M. Lacroix. C’est une immense aiguille de lave qui est
sortie de la profondeur comme à travers une filière et s’est
consolidée au fur et à mesure qu’elle arrivait au jour. Mais
en même temps elle se démolissait et ses débris venant à se
mélanger aux projections lancées par le cratère, constituaient
à l’aiguille une gaine, peu cohérente, de roches solides
(domite) noyées dans des cendres ou des ponces volcaniques.