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Limagne, et s’il est moins considérable (à peine la moitié) que ce dernier, quoique de la même époque, cela est dû en grande partie à ce que les roches du soubassement étaient plus résistantes (roches cristallines dans le premier cas, marnes et calcaires dans le second).

Les éruptions volcaniques de la chaîne de la Sioule paraissent avoir été suivies de venues métallifères ayant donné naissance à des filons de plomb, d’antimoine, de fer arséniaté, etc. (Pontgibaud, Chapdes, etc.)

III
CHAÎNE DES PUYS

La chaîne des Puys ou monts Dômes constitue un des groupes volcaniques les plus curieux et les mieux conservés du globe. Elle comprend un ensemble de 80 collines volcaniques et de plus de 100 bouches éruptives, dominant les deux anciennes dépressions tertiaires de la Limagne et de la Sioule.

Elle est encadrée, en outre, des régions éruptives que nous venons d’étudier, situées en contre-bas, dans ces dépressions, et dont le démantèlement et l’usure contrastent, d’une façon frappante, avec l’état de fraîcheur de celle-ci.

L’ensemble des monts Dômes a une direction N.-S. qui est celle des plis tertiaires de la région, et s’étend sur 30 kilomètres de long. Les laves qui sont issues des nombreuses bouches éruptives descendent à l’E. et à l’O. jusque dans la Limagne et dans la vallée de la Sioule (fig. 16).

Mais un premier fait frappe l’observateur : la chaîne des Puys n’est pas installée sur la ligne de faîte qui sépare les dépressions de la Sioule et de la Limagne, mais en contre-bas et à l’O. d’un bourrelet de roches cristallines de direction N.-S. qui domine ainsi la base des volcans d’environ 100 mètres et représente l’axe du pli sur le flanc duquel est située la chaîne. Ce bourrelet forme rideau du côté de la Limagne et empêche ainsi d’apercevoir la base des Puys