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la Sioule et de la grande zone de dislocation houillère qui traverse le Massif Central, etc. Ces deux dernières sont deux anciennes zones des plus intéressantes, car elles se sont reproduites sur l’emplacement de zones de dislocations anciennes, d’âge carbonifère. Nous verrons plus loin que ce sera l’accentuation de ces zones de plissements qui fera naître les chaînes volcaniques qui les jalonnent aujourd’hui.

Mais revenons à la Limagne que nous avons prise comme type. C’est, durant l’oligocène, une longue dépression lacustre qui a environ 40 kilomètres de large et ne présente qu’une faible

Fig. 9. — Le château de Châteaugay (xiv et xve siècle)

Sur le bord du plateau basaltique du même nom, avec ses tours rondes et son donjon carré. Un grand nombre de collines volcaniques de la Limagne étaient couronnées de châteaux analogues parfois plus anciens et plus grandioses.


profondeur d’eau. Sur ses bords, vivait une faune nombreuse et variée, au cachet nettement tropical : des Rhinocéros, des Ruminants primitifs, des Carnassiers variés, des Crocodiles, des Tortues, des Pélicans, des Ibis, des Flamants, etc., tandis qu’une végétation également africaine ombrageait le voisinage.

La faune lacustre a permis de reconstituer son histoire : elle renferme, en effet, en dehors des animaux cités ci-dessus : Potamides Lamarcki, Lymnea pachygaster, Helix Ramondi, Helix arvernensis, etc.

Les recherches géologiques ont montré ce fait très important,