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Cette différence d’aspect est due à ce que la première renferme des volcans et que la seconde n’en possède pas. Ce sont les parties volcaniques qui, en recouvrant les sédiments marneux et calcaires ou en les pénétrant et les injectant, ont protégé le soubassement contre l’érosion.

Ainsi, la dualité du paysage a une cause essentiellement géologique ; elle peut se traduire par ces mots : là où il n’y a pas de volcans dans la Limagne, il n’y a pas en général de collines.

Il n’existe pas moins de 100 points éruptifs, constituant plus de 60 collines volcaniques. Elles se présentent sous quatre formes :

Fig. 6. — Vue du Plateau de Gergovie (Miocène inférieur), du Mont-Rognon (Pliocène moyen)

Au second plan, la coulée pléistocène, formant plateau, du volcan de Beaumont dont on aperçoit le cône éruptif à droite ; la coulée domine la plaine de 25 mètres. Au fond, à droite, escarpement de la Limagne vers Ceyrat et Saulzet. Au premier plan, le jardin Lecoq, le cours Sablon et Rabanesse (Vue prise du laboratoire de la Faculté de Clermont).

1o Elles offrent l’aspect de plateaux de basalte sensiblement horizontaux, inclinés ou disloqués, recouvrant un socle de marnes et de calcaire comme ceux de Gergovie (fig. 5 et 6), des Côtes de Clermont (fig. 7), de Châteaugay (fig. 8), du Puy de Mur, de Pardines, de la Serre, etc. Ce sont là des restes de coulées, jadis plus étendues, issues d’un appareil éruptif, emporté par l’érosion.

2o Il reste fréquemment des pitons de basalte ou de téphrite, généralement coniques, représentant le culot, l’ancienne cheminée (neck) par laquelle eut lieu la sortie des laves. Un grand nombre de ces pitons sont couronnés par les ruines