nant de la distillation d’organismes accumulés dans le fond du géosynclinal. L’extraction de 35 barriques de pétrole, dans le sondage de trop faible diamètre de Macholles, est un indice très probant en faveur de la présence de poches ou de nappes de pétrole.
Les dégagements abondants de gaz hydrocarburés inflammables, dans presque tous les sondages de la Limagne (Puy de la Poix, Malintrat, Macholles, Cœur, etc.), constituent un nouvel argument en faveur de cette opinion.
Enfin, les nombreux gisements de bitume de cette région, dont plusieurs sont exploités par la Société d’asphalte de Pontdu-Château, offrent de grandes analogies d’âge, de constitution et de gisement avec ceux de Pechelbronn, en Alsace, qui sont pétrolifères et que des initiatives intelligentes ont fini par mettre en valeur, puisque depuis 30 ans, on y extrait plus de 50.000 tonnes d’huiles lourdes par an.
Une partie des formations géologiques de Pechelbronn sont Stampiennes et d’eau douce, comme en Limagne. Elles sont en relation avec une série de failles post-oligocènes N.-S. parallèles aux failles bordières des Vosges, de même qu’en Limagne, les gisements de bitume ont les rapports les plus étroits avec des fractures N.-S. parallèles aux fractures bordières de ce bassin. Et comme la Limagne est une contrée plus volcanique, plus riche en gisements de bitume que l’Alsace, je reste persuadé que des sondages bien placés et bien conduits donneraient vraisemblablement des résultats plus évidents encore que ceux de cette dernière région.
Les venues d’acide carbonique et les sources minérales et thermales sont un héritage de l’activité Quaternaire. Elles n’existent que dans les régions volcaniques Limagne, MontsDore, Vivarais, etc. ou affectées de fractures anciennes ou de filons minéraux ayant rejoué au Tertiaire (La Bourboule (p. 43, fig. 19) Vals, Evaux, Bourbon-l’Archambault). Elles manquent dans le Massif, à l’Ouest de la grande traînée houillère et sont au contraire extrêmement abondantes dans la Limagne (plus de 500) et dans le Vivarais (Vals seule utilise 120 sources).
Les émissions d’acide carbonique sont exploitées à Aigueperse (une usine de liquéfaction) et pourraient l’être plus en grand, en de nombreux points, car il s’en dégage, sans profit, plus de 200 tonnes par jour dans la seule Limagne. Quant aux sources minérales, elles forment la gamme thermale, radioactive et chimique la plus remarquable de France, permettant des applications thérapeutiques nombreuses et variées. Il suffira de oiter Vichy (45°), La Bourboule (la plus radio-active, 56°), le
