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développement remarquable dans la vallée de l’Allier, depuis les environs de Brioude, jusqu’à Nevers.

Enfin la basse terrasse avec ses trois paliers de 25-18-12 mètres et sa riche faune à El. primigenius, Cervus tarandus (Renne), Bos primigenius, Equus caballus et silex moustériens (Sarliève, Billy, Vichy, etc.) est la mieux conservée et forme une partie des plaines de la Limagne, de la Loire et de la Dordogne à Bort, où elle se relie (alluvions de régression) aux derniers glaciers quaternaires (Glangeaud).

Depuis cette époque, les modifications dans le cours des rivières ont été peu importantes.


Le Sommeil des volcans du Massif. — Sources minérales et thermales. Dégagements considérables d’acide carbonique, Bitume, Pétrole, Degré géothermique. — L’activité volcanique qui débuta dès l’Oligocène moyen, dans la Limagne et se continua avec des intervalles de repos durant le Miocène, le Pliocène et le Quaternaire dans une grande partie du Massif Central est-elle enfin terminée ? On peut répondre hardiment par la négative, car le degré géothermique en Limagne est de 13m,5 au lieu de 30 mètres (sondage pétrolifère de Macholles, près Riom, M. Lévy), de sorte que les roches sont en fusion à moins de 25 kilomètres, sous la Limagne. Les milliers de gisements d’acide carbonique qui proviennent de cette masse fondue et représentent des mofettes, en sont une nouvelle preuve, ainsi que les centaines de sources minérales fréquemment thermales, presque toutes bicarbonatées sodiques (pour cette raison) qui en laissent dégager aussi, sans profit, de grandes quantités. Enfin, il faut y ajouter probablement les venues de bitume et de pétrole, qui pourraient représenter des émanations carburées de la profondeur, émanations arrivant au jour par des failles, comme l’acide carbonique et les eaux minérales.

On peut donc conclure que l’activité volcanique dans le Massif Central n’est que ralentie. Mais comme les séismes sont, en général, très peu fréquents dans une grande partie du territoire, sauf dans le bassin du Puy, il y a lieu de croire que nous n’assisterons pas à un nouveau réveil des volcans.

Les venues de pétrole et de bitume en plusieurs points, près de Clermont, ainsi que celles qui ont été observées entre 600 et 1.164 mètres de profondeur, à divers niveaux de l’Oligocène, dans le sondage de Macholles, où elles étaient en relation avec des eaux salées, permettent d’espérer qu’il existe du pétrole dans le sous-sol de la Limagne, soit que l’on considère ce produit, comme ayant une origine volcanique, soit comme prove-