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Mais la série lavique renferme aussi des laves grenues intrusives (gabbros et monzonites) (Lacroix), des filons et des coulées de pechstein rhyolitique, de dacite, d’essexite, de trachyte, de phonolite, d’andésite, de labradorite et de basalte.

Le Cézallier qui soude le Massif du Cantal à celui des Monts-Dore, comprend de hauts plateaux (Sommet : le Luguet 1.550m), mamelonnés, couverts de bruyères et de pâturages. Il présente plusieurs centres volcaniques, ayant donné des laves peu variées (trachytes, andésites, dolérites, basaltes) avec parfois des cinérites fossilifères.

Le groupe volcanique des Monts-Dore qui lui fait suite au N.-W. offre de grands rapports avec le Cantal.

Mais bien que d’étendue moindre que ce dernier (900 kil. carrés, 6 fois la superficie du Vésuve), il est beaucoup plus complexe et beaucoup plus original que lui. Il comprend, en effet, 3 centres volcaniques principaux (Banne d’Ordanche, 1.515m ; Sancy, 1.886m ; Aiguiller, 1.547m) juxtaposés, édifiés sur un substratum archéo-granitique, cambro-devonien et Oligocène, fortement disloqué et recouvert de deux groupes de superposition : l’un, ancien pliocène (groupe des Puys de l’Angle, 1.728m ; la Tache, 1.636m), l’autre quaternaire supérieur (Montchal, Montcineyre, Tartaret, etc.), avec cratères d’explosion (Pavin) (fig. 22) et lacs de barrage (Chambon). Au pourtour et à l’E. s’étendent une série d’assez grands volcans (volcans périphériques du Saut de la Pucelle, de Jonas, Maisse), qui ne font pas partie intégrante des groupes des Monts-Dore proprement dits, bien qu’ils s’y rattachent étroitement au point de vue géologique.

Les éruptions qui donnèrent naissance à cet ensemble durèrent du Miocène supérieur au Pliocène inférieur, ainsi que l’indiquent les flores de la Bourboule, du Saut de la Pucelle, etc., recueillies dans les cinérites et étudiées par l’abbé Boulay, Laurent, etc. Il y eut également, comme dans le Cantal, un dynamisme péléen, vulcanien, strombolien et émission de laves diverses, de coulées boueuses, de nuées ardentes, de projections, différemment disposées, et parfois très intriquées suivant les points. Il faut noter aussi un grand nombre de dômes et de coulées-dômes, de rhyolite, trachyte, trachyte-phonolite et trachyte-andésite, de hauteur parfois considérable (300m), qui forment actuellement un bossellement bien caractéristique et un relief vigoureux (fig. 18).

En dehors des laves précitées, signalons les bostonites, andésites, ordanchites, basaltes, labradorites, basaltes téphritiques (demi-deuil) et basanites.

Les enclaves ont été spécialement étudiées par M. Lacroix,