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pénéplaine antépontienne et sur les marges secondaires et oligocènes du S.-E. du Massif Central, au Sud de Privas. Il forme comme une apophyse perpendiculaire à la bordure de ce Massif, culminant par son extrémité S.-E. la vallée du Rhône de près de 500 mètres. Les coulées engrenées et plus ou moins coalescentes issues de nombreux centres éruptifs, sont en relation avec des alluvions renfermant une faune célèbre à Hipparion gracile, Sus major, Rhinoceros Schleiermacheri, synchronique de celle du Mont Léberon et de Pikermi (Miocène sup.). La série éruptive des Coirons, plus complexe qu’on le croit, comprend parfois 5, 6 et 7 coulées superposées, alternant avec des projections. Elle se confond avec la série inférieure du Mézenc (fig. 15).

Le Vivarais est parsemé de volcans quaternaires isolés, avec des cratères parfois bien conservés (Jaujac, Aizac, Montpezat), dont les coulées recouvrent les thalwegs actuels de la Volane, de l’Ardèche, etc., près de Vals, tandis que la Chape volcanique de l’Escandorgue de 33 kilomètres de long forme comme une épine dorsale au-dessus d’une partie du plateau de Larzac, entre Lodève et Bédarieux. Cette traînée éruptive se prolonge au S. jusqu’à la mer (Agde), par une série de lambeaux d’âge Pliocène supérieur et Quaternaire (Depéret).

Un certain nombre de volcans isolés dans les Causses, entre Espalion et Séverac relient ce territoire à l’Aubrac (1.471m) massif lobé, surbaissé, bossué, de direction N.-W. comme la Margeride et comprenant un ensemble de coulées d’andésite et de basalte coalescentes, et parfois superposées, reposant sur une pénéplaine archéenne, granitique et oligocène (Fabre et Boule). Lauby qui l’a spécialement étudié, y signale des intercalations de cinérites à flore aquitanienne et burdigalienne, qui dateraient les éruptions.

Le Lot draine une partie de l’Aubrac par ses affluents, notamment par La Truyère, dont les gorges profondes utilisées pour la production de houille blanche le séparent du volcan du Cantal.

Le Massif du Cantal qui est le plus grand volcan du Massif Central (il est plus grand que l’Etna) et mesure en moyenne 70 kilomètres de diamètre et 220 kilomètres de circonférence, offre, en apparence le type d’une région volcanique très simple, en raison de-sa remarquable symétrie rayonnante (fig. 17).

Ce volcan, d’âge Miocène et surtout Pliocène inférieur, dont la hauteur absolue n’est que de 1.200 mètres atteignait environ 3.000 mètres au moment de son édification, tandis que l’altitude du point le plus élevé actuellement (Le Plomb) n’est que de 1.858 mètres.