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ses plis pyrénéens, mais le contact de La Voulte à la Vidourle, entre ces plis et le massif ancien n’est pas direct, car partout s’intercale une bande d’architecture plissée où le Secondaire haché par des failles donne au sol un relief spécial”. (Barré.)

A l’Ouest, le bord W. du Massif Central est limité en partie par des failles bordières (faille N.-N.-E. de Villefranche-deRouergue, prolongeant celle de la traînée houillère, faille N.-O. du bassin de Brives se continuant jusqu’à Nontron, etc. Cette dernière est parallèle aux failles et aux plis N.-O. qui traversent le détroit du Poitou et s’étendent du Massif Central à la Bretagne, épousant ainsi la direction des anciens accidents hercyniens, dont elles ne sont qu’une renaissance.


Centres de convergences de failles. — La compression et l’écrasement du Massif. — Le Massif Central offre trois centres importants de convergences de fractures anciennes (permo-carbonifères) et tertiaires qui jouent un rôle très marqué au point de vue oro-hydrographique.

Le premier est celui de Decazeville-Asprières où convergent les failles d’Espalion, Asprières, Villefranche, Maurs et Argentat. Ce territoire a été d’abord un lieu d’élection de bassins houillers et d’éruptions carbonifères, puis une zône déprimée ayant permis la communication des mers Jurassiques des Causses et de l’Aquitaine, et enfin une zône d’affaissement dans laquelle se sont déposées des formations oligocènes assez étendues, disloquées postérieurement.

Le deuxième centre comprend le faisceau de failles des environs d’Alais dont les unes, de direction N.-E. (direction de l’anticlinal des Cévennes), abaissent le Secondaire en échelon (Bas Vivarais Les Gras, Vals, Aubenas, Privas) et les autres de direction E.-W. ou N.-W., traversent les Cévennes et déterminent des séries de sillons hydrographiques et se raccordent en partie avec certaines failles des Causses.

Le troisième centre est constitué par le faisceau de fractures convergeant vers Decize et Saint-Saulge.

Ces trois territoires, principalement les deux premiers, paraissent des nœuds de fractures, provenant de compressions maxima du Massif Central, ainsi que le pense également Mouret.

Si on y ajoute les nombreuses failles de décrochement du Charolais, du Beaujolais, du Forez et d’une partie du Puy-de-Dôme, on peut dire que le Massif Central-butoir a été un massif fortement comprimé et écrasé, principalement aux époques carbonifère, permienne, oligocène et miocène.