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les Coirons, l’Eocène moyen fluvio-lacustre fut démantelé par les mouvements antéoligocènes.

Les recherches récentes de MM. Termier, Kilian, Boussac, etc., ont montré que la chaîne alpine était plus vieille qu’on le pensait. Les grands charriages et la masse principale de la chaîne existaient déjà aux temps oligocènes. Ces grands plissements qui réduisirent en certains points, la largeur du territoire alpin de plus de 150 kilomètres, eurent comme corollaire, de modifier profondément l’un des butoirs (en l’espèce le Plateau Central) contre lequel ils étaient poussés. La propagation des

(Fig. 15). Bourg de Mirabel (Ardèche). — Ce bourg avec ses restes de fortifications offre une situation pittoresque à l’extrémité Sud d’un des lobes basaltiques des Coirons (visible-à gauche). Il domine une partie du bas Vivarais et le plateau des Gras. C’est sous ces coulées qu’on observe des alluvions avec galets volcaniques du Mézenc renfermant une faune classique de mammifères du Miocène supérieur (v. texte).

ondes alpines releva brusquement son bord oriental qui prit une direction S.-N. et fit naitre dans son intérieur de nombreuses cuvettes et de grandes dépressions dont certaines (Limagne supérieure d’Issoire) furent d’abord saumâtres et communiquèrent à l’Oligocène inférieur avec les lagunes du bassin du Rhône (environs d’Alais et de Barjac (M. Lévy, Munier-Chalmas, Giraud).

Mais l’effort dynamique continuant dans les Alpes, les dépressions synclinales s’enfoncèrent progressivement, pendant que s’élevaient les régions anticlinales qui les encadraient. Ainsi prirent naissance sur l’emplacement de la vallée de la Loire les bassins du Puy, de Montbrison et de Roanne puis sur celui de