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LE MASSIF CENTRAL

DE LA FRANCE

Par M. Ph. GLANGEAUD


I. — APERÇU GÉOGRAPHIQUE

Le Massif Central de la France, dont Clermont-Ferrand est la capitale historique et intellectuelle, est une vaste région naturelle de formations surtout archéennes et paléozoïques constituant au centre de notre pays, comme une grande île, d’une superficie d’environ 8,000 kilomètres carrés.

Avec ses nombreux, bassins houillers et tertiaires, ses enclaves de Jurassique, ses filons de roches éruptives et métallifères, ses centaines de volcans d’âges divers, ses multiples sources minérales et thermales et aussi les restes de ses anciens glaciers plus considérables jadis que ceux des Alpes actuelles, ce massif forme le cœur, le toit de La France. Il est, en même temps, une aire de dispersion hydrographique, d’où partent en rayonnant de trois nœuds principaux, vers les plaines de la Loire, de la Garonne et du Rhône, de multiples cours d’eau qui constitueront bientôt, par l’utilisation de leur énergie, une nouvelle richesse — houille blanche — aussi importante que la houille noire.

Ce pays aux reliefs variés, mais dont cependant les plus hauts sommets n’atteignent pas 1.900 mètres, constitue un territoire beaucoup plus riche par ses cultures, ses forêts et l’élevage qu’on y pratique que le ferait croire la nature de son sol et que le pensent certains savants. Il n’est pas que les plaines de la Limagne et les sols volcaniques pour être productifs.

Grâce aux voies ferrées, à l’éducation intelligente du cultivateur et aux amendements par les engrais, les anciennes et tristes landes granitiques et schisteuses du Limousin et du Livradois, par exemple, sont devenues des pays riches et il y a une large aisance, à où jadis régnait la pauvreté.

La description des nombreuses régions naturelles secondaires du Massif Central, disparates comme aspect, très diverses