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bassins houillers et de leur mode de remplissage est importante, car elle permet de guider les recherches minières, telles que celles qui se poursuivent actuellement pour connaître le prolongement de certains bassins, comme celui de Saint-Etienne.

Les sondages dirigés par un groupe de géologues MM. Termier, Fridele[1], Depéret, Kilian, ont permis de reconstituer, sous les morts terrains (Tertiaire et Secondaire) des plaines du Rhône, de l’Ain et de la Bourbre, un bassin houiller, plus étendu que celui de Saint-Etienne, dont il n’est que le prolongement, mais moins riche en combustible que ce dernier.

Ce nouveau bassin, s’étend sur 60 kilomètres de Givors, à La Verpillère, Ambérieu, jusqu’aux portes de Lyon (à 6 kil. à l’E.)

La traînée houillère Saint-Etienne-Lyon-Ambérieu ne le cède en rien comme dimensions au bassin houiller français du Nord.

C’est l’application des données géologiques qui a permis cette reconstitution remarquable, rappelant celle de la Campine, en Belgique.

Des recherches sont également entreprises dans le même but entre Moulins et la Machine, dans la vallée de la Loire et de l’Allier pour déterminer le prolongement du bassin houiller de Noyant.

Le remplissage de certaines cuvettes commencé avant le houiller se continua pendant une partie du Permien (Autun, Blanzy, Brives, etc.). Les bassins houillers logés dans les dépressions synclinales hercyniennes de l’E. du massif sont ceux d’Epinac, de Blanzy, de Sainte-Foy-L’Argentière, de SaintEtienne. Sur le pourtour se trouvent ceux de Bessèges et la Grand’Combe, de Carmaux et Brives. A l’intérieur et isolément citons ceux de Graissesac, de Saint-Geniez, ceux de Langeac et Brassac (ces derniers recouverts par l’Oligocène).

Ceux de Decazeville, de la Guépie, Najac, Saint-Mamet, Champagnac, Messeix, Saint-Eloy, Noyant forment la grande traînée N.-N.-E. du massif ; ils paraissent bien s’être formés dans une longue dépression, probablement continue, de largeur Irrégulière dont le fond s’enfonçait par saccades pendant que les bords s’exhaussaient. Ces dépôts furent ensuite comprimés durant le Permien, fracturés au Trias et soumis à de nouveaux mouvements durant l’Oligocène et le Miocène ; aussi présentent-ils d’importantes dislocations, des redressements verticaux et des broyages de couches et parfois même des renversements. Au nord du massif s’étendent les bassins de Commentry, Doyet,

  1. Ces renseignements m’ont été très aimablement fournis par M. Friedel qui est le principal organisateur des recherches.