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des maladies chroniques. Ce n’est pas non plus que les ventres de l’Entéroptose soient toujours maigres, certaines variétés de l’Entéroptose ont au contraire le ventre toujours gros ; dans toutes les variétés de l’Entéroptose, lorsqu’elles sont à leur première période, le ventre est gros ou tout au moins de volume normal.

Mais c’est précisément la détermination nosologique de cette maladie, qui, transformant la théorie de la ceinture, en a fait transformer le type. Ce n’est plus le volume du ventre qui est pris en considération : qu’il soit gros ou maigre, flasque ou tendu, si le sujet n’a pas la maladie des ptoses, toute ceinture est inutile ; si la maladie des ptoses existe chez lui, aucun traitement ne sera efficace, tant que le ventre, qu’il soit obèse ou creusé, ne sera pas solidement maintenu par une ceinture appropriée.

C’est ce fait capital d’une même indication dans des états apparemment si opposés, si contradictoires, qu’il importe de mettre en évidence. Or, la connaissance de ce fait, nous la devons à l’application d’une ceinture aux ventres maigres.


Comment donc a-t-on pu être amené à conseiller aux malades dont le ventre n’est pas assez gros le même moyen que l’on prescrit à ceux dont le ventre est trop gros ? la succession des propositions suivantes montre tout au moins que c’est par la voie la plus logique :

Il existe une variété de névropathie, dans laquelle, à travers les mille symptômes accusés par les malades, on peut dégager les suivants : faiblesse, délabrement, tiraillement, serrement, oppression, poids, creux, vide, fausse faim, sensations que le malade rapporte à la région située « entre l’estomac et le ventre » c’est-à-dire au mésogastre.

Les symptômes « mésogastriques » ne sont pas nerveux mais dyspeptiques, car ils surviennent ou s’aggravent deux heures après les repas, et leur intensité est en relation, tout comme les symptômes flatulence, douleurs, aigreurs, dont se plaignent aussi les malades, avec la qualité des aliments ingérés ; ils résistent cependant à toute médication antidyspeptique.

Chez ces malades, le ventre est détendu, flasque, et on constate, parfois, par la présence de cordes qu’on fait facilement rouler sous le doigt, une réduction considérable de calibre du gros intestin. Cette réduction de calibre peut être à peine prononcée, elle peut se borner à un seul segment du colon, mais elle existe