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Féréol[1], Trastour[2], Roux de Lausanne[3] furent les premiers qui confirmèrent cette proposition, puis Ewald[4], qui la jugeait comme une des plus importantes et des plus originales de ma doctrine.

À part les cas très rares (2 p. 100 malades) où l’on appliquait une ceinture abdominale pour maintenir en place le bandage en forme de fourche appelé à fixer un rein mobile, où, plus fréquemment, la pelote destinée à contenir une hernie ombilicale, où, plus fréquemment encore, le ressort suspubien, agissant, on ne savait pourquoi, contre les malaises liés à l’abaissement de l’utérus, à part ces cas, c’était contre le « ventre en besace » que la ceinture abdominale était communément prescrite.

« Si, écrivait Treub[5] en 1895, d’autres ont eu la même impression que j’ai éprouvée, alors plus d’un confrère aura cru comme moi, en voyant de plus en plus employé durant ces dernières années le terme Entéroptose, qu’il s’agissait là seulement d’une désignation nouvelle pour une chose connue depuis longtemps ; l’Entéroptose — la descente des intestins — devait être synonyme de ventre en besace ; or, que ce ventre en besace occasionnât de temps en temps, quoique non souvent, des sensations désagréables, voire même douloureuses, il n’y avait rien là qui ne soit connu : une ceinture ventrière suffit à remédier à ces maux, cela va de soi et c’est tout… »

« Mais, ajoute Treub, et ces paroles font trop d’honneur à l’éminent professeur pour que je ne sois pas doublement heureux de les citer, lorsque j’eus appris dans un livre de Monteuuis quelle signification il faut attacher à l’Entéroptose, ce que c’est au juste que la maladie de Glénard, ce fut pour moi une révélation. Cette révélation a rendu de tels services à plusieurs de mes clientes, que la gratitude m’impose le devoir de faire mieux connaître en Hollande la maladie de Glénard qu’elle ne l’est jusqu’ici. Le travail qu’il me faudra faire pour attein--

  1. Féréol. Entéroptose et neurasthénie. Bull. Soc. méd. hôp., 5 janv. 1889. — De l’Entéroptose de Glénard, Bull. Soc. méd. hôp., décembre 1888.
  2. Trastour. Les déséquilibrés du ventre ; entéroptosiques et dilatés. Paris, Coccoz, 1889 ; 2e étude 1892. Ibid.
  3. Roux. Cholécystotomies idéales : ptose et lithiase. Rev. méd. Suisse romande, oct. 1890.
  4. Ewald. Entéroptose et rein mobile. Berl. Klin. Woch., 1890, nos 13 et 15.
  5. Treub. Entéroptose, de Ziekte van Glénard. Geneeskundische Bladen, no 11, 1895. Haarlem. De Erven F. Bohn.