Page:Glénard - De la sangle pelvienne contre l’entéroptose.djvu/6

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 9 —

La ceinture que j’ai désignée sous le nom de « sangle pelvienne », n’est plus connue aujourd’hui que sous mon nom, mon nom se trouve ainsi appelé, non-seulement à consacrer une innovation scientifique, mais, que je le veuille ou non, à garantir un objet appliqué à la thérapeutique. J’ai le droit d’exiger que cette garantie soit réelle et le devoir de veiller qu’un progrès thérapeutique ne soit pas compromis, par ma faute du moins.

La sangle, dont la forme et le mode d’application ont été déduits de la doctrine de l’Entéroptose, devient à son tour la sanction de cette doctrine. Laisser compromettre l’une, c’est risquer de compromettre l’autre. Il faudrait être bien peu convaincu de la vérité scientifique de la doctrine et de la portée pratique, si remarquablement salutaire, de ses conséquences, pour ne pas intervenir quand toutes deux sont menacées.

I
Théorie de la sangle pelvienne

La « sangle pelvienne » se distingue de toutes les ceintures abdominales, qui l’ont précédée, par son but, qui est de combattre une maladie nouvellement classée, la maladie des ptoses ou Enteroptose, — par sa forme, une simple bande de tissu élastique, plate, à bords parallèles, rectilignes, d’où le nom de « sangle », — par la zone de son application, autour du bassin et non autour de la taille, d’où le qualificatif de « pelvienne », — par l’indépendance de serrage de ses bords supérieur et inférieur et de sa partie axiale, — enfin par sa propriété de s’adapter aussi bien aux ventres émaciés et creux qu’aux ventres obèses et pendants.

C’est la réunion de ces caractères qui constituait l’originalité et la spécificité de la sangle ; c’est cette propriété de s’adapter aux ventres les plus maigres qui donnait à cette sangle une portée pratique, aussi capitale qu’était originale et bienfaisante l’indication, toute nouvelle, de sangler les ventres maigres.

« C’est chez les malades maigres et à ventre creusé que la sangle trouve ses plus urgentes indications et sa plus grande efficacité. »[1].

  1. F. Glénard. De l’Entéroptose, 1885. — Traitement de l’Entéroptose, 1887. — Néphroptose et Entéroptose, 1893.