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et ajouré) ; en outre, chez les hommes ptosiques, dont le scrotum est plus ou moins flasque, la chemise ramenée en arrière et retenue par les sous-cuisses, forme ainsi un suspensoir correspondant à une indication certaine.

La sangle doit affleurer en avant, par sa partie inférieure, le bord supérieur du pubis ; lorsqu’elle a été fermée, le sujet doit en rectifier la position en la tirant en haut ou en bas pour la placer dans la situation où elle lui procure le plus de soulagement ; il doit alors éprouver une sensation analogue à celle qu’il ressent lorsqu’il se trouve bien assis dans un fauteuil[1]. Enfin il boucle les sous-cuisses ou les jarretelles, de telle sorte qu’ils soient assez tendus pour s’opposer à tout effort de faire remonter la ceinture au-dessus de la place choisie. Un déplacement parfois de deux centimètres seulement en haut ou en bas suffit pour que la sangle ne soit plus aussi efficace.

Je termine par le réglage de la sangle. Celui-ci s’opère à l’aide des tirants (ou du lacet) qui séparent les deux extrémités en arrière. Une fois ce réglage fixé pour un sujet, il est rare qu’il y ait lieu dans la suite, au moins pendant plusieurs mois, de le modifier. Mais, la première fois, la difficulté est de savoir quel degré de constriction on doit donner à la sangle. Que de cas dans lesquels j’ai vu une constriction défectueuse décevoir, parce qu’elle était trop faible ou trop forte, l’espoir d’amélioration que le médecin avait fondé sur l’application d’une sangle ! Il suffisait, dans ce cas, de corriger l’erreur pour retrouver l’efficacité prévue.

Je puis à cet égard donner le conseil suivant, c’est de régler et de fermer la sangle autour de la taille dans le decubitus dorsal, de telle sorte qu’elle s’applique exactement, mais sans exercer aucune constriction. Lorsque le sujet, sans ouvrir la sangle, se remettra debout, il la glissera de la région de la taille à la région pelvienne, et il se trouvera presque toujours que la sangle, transposée ainsi à une région, celle du bassin, plus large à circonscrire, région élargie encore à l’hypogastre par l’abaissement des viscères dans la station debout, exercer autour du bassin la constriction nécessaire et suffisante, qu’il s’agissait de déterminer.

J’ai aussi noté à cet égard la petite observation suivante : « la constriction est suffisante à ce moment où, en serrant sa ceinture, la malade est provoquée par la constriction, à faire

  1. Je crois avoir démontré théoriquement, et aussi par l’expérimentation clinique (Entéroptose 1885), que la sangle devait comprimer, « ramasser », relever le ventre à sa partie la plus déclive et que c’était la zone où son application était le plus efficace.