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3o Pour comprimer la partie la plus déclive et en particulier les fosses iliaques, son bord inférieur affleura le pubis et se dirigea horizontalement du pubis aux trochanters, et non obliquement du pubis aux crêtes iliaques ;

4o Pour relever l’hypogastre en même temps qu’elle le comprimait, sa hauteur, à partir du pubis, d’abord fixée à 10 centimètres, fut ensuite portée à 12, puis à 14 centimètres, de manière que les crêtes iliaques, étant prises dans la compression, fussent utilisées comme poulie de renvoi par le bord supérieur de la ceinture. Ce bord supérieur, se trouvant ainsi placé au-dessus des crêtes iliaques, exerçait désormais sa constriction sur des parties molles et sur une circonférence de moindre diamètre, et, de la sorte, tendait à ramener en haut et en arrière le corps antérieur de la ceinture ;

5o Pour obvier au défaut d’application de la ceinture autour de la saillie des épines iliaques antérieures, pour éviter les meurtrissures dues à la compression des parties osseuses, et en même temps pour conserver l’expansibilité du bas-ventre mise en jeu dans la respiration, la flexion en avant, etc, un tissu élastique remplaça le tissu rigide des anciennes ceintures abdominales ;

6o Pour s’adapter aux diverses zones de diamètre différent, que la ceinture avait à comprimer sur une hauteur minima de 14 centimètres, son bord inférieur, sa partie axiale et son bord supérieurs furent munis chacun d’un appareil de serrage indépendant ;

7o Pour éviter qu’une telle ceinture, comprimant des circonférences de diamètre décroissant de bas en haut, ne glissât en haut, en raison de son élasticité, elle fût munie de sous-cuisses ;

8o Enfin, pour que l’indication de réduire encore la capacité du bas-ventre, fût remplie, même dans les cas de ventre creux, où la ceinture, maintenue en avant par les épines saillantes, passait comme un pont au-dessus de l’hypogastre sans le comprimer, il fut conseillé de remplir les vides à l’aide de pelotes, soit sur une fosse iliaque, soit sur l’autre, soit sur toutes deux à la fois.

Et toujours le double critérium, celui de l’épreuve extemporanée de la sangle, avec sa contre-épreuve, pratiquées sur le ventre sanglé, celui de l’état des symptômes fonctionnels dans leur comparaison d’un jour à l’autre, intervenaient pour indiquer, à chaque progrès réalisé dans l’adaptation de la nouvelle ceinture, quel progrès il restait à faire.