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sion du corset qu’il doit exiger, ce sont les règles de sa construction et de son application qu’il doit poser[1].

Or, ces règles, qui sont nouvelles, l’étude de la maladie des ptoses les a apprises au médecin.

La mode, s’inspirant des enseignements du médecin, a dit aux femmes qu’il ne sied plus d’avoir gros ventre, ni taille étranglée. Il appartient au médecin, pour atteindre son but, d’aider la mode, si elle n’y parvient seule, à concilier les exigences de l’hygiène avec les droits de l’esthétique.

Lorsque, pour aider à guérir une maladie grave de la nutrition, comme est la maladie des ptoses, le médecin aperçoit qu’il faut relever et comprimer le bas ventre de la femme malade, il suffit à la malade, il suffit au médecin que le moyen soit efficace.

Lorsque, pour prévenir la fréquence de cette maladie, plus grande chez la femme à cause du corset qu’elle veut à tout prix conserver, le médecin remarque qu’il atteint son but, en obtenant la constriction de bas en haut au lieu de la constriction de haut en bas du ventre, cela peut suffire au médecin, mais cela ne suffit pas à la femme. Celle-ci est bien portante, elle veut que son corset soit un objet de toilette et non pas un bandage. Le médecin doit tenir compte de cet écueil, mais il doit veiller surtout à ce que l’hygiène soit sauvegardée, dans le corset le plus luxueux comme dans le plus modeste.

Les théories médicales ne valent, pour le médecin, que par leurs conséquences relatives à son art, qui est l’art de guérir. Quand ces conséquences désignent à ses efforts un but utile et nettement tracé, le médecin ne doit s’arrêter qu’après avoir atteint ce but. Or je crois m’en être rapproché, tant pour la sangle que pour le corset.

II
Technique et application de la Sangle pelvienne

Il résultait de la nouvelle théorie de l’entéroptose que le ventre ne devait pas être seulement soutenu, mais qu’il devait être comprimé et relevé par sa partie la plus déclive, et que cette double indication devait être remplie aussi bien dans les ventres les plus maigres que dans les ventres les plus gros.

  1. F. Glenard. Le vêtement féminin et l’hygiène, Conférence à l’Assoc. fr. pour l’avanc. des sc. Paris, fév. 1902. Bull. assoc. fr. et Rev. scient. 1902.