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fit pas difficulté de les leur accorder, les dispensant même de la dîme des fruits de leurs jardins, ou du croît des animaux qu’ils éleveroient.

En conséquence, dans tous les lieux un peu considérables il fut établi des léproseries ; on en comptait jusqu’à deux mille en France au temps de Louis VIII qui, en 1225, légua par son testament cent sous à chacune des léproseries de son royaume ; Dijon en avoit deux, l’une dans le faubourg Saint-Nicolas, l’autre au faubourg d’Ouche, dans l’Île.

Dans chaque ville on donna aux lépreux des réglemens plus ou moins sévères : ceux de Dijon datent de 1480 ; ils portoient : « que les lépreux, en allant quérir les aumônes par la ville, auroient leur cliquette, chemineroient au milieu de la charrière, au-dessous du vent et des gens sains, afin qu’aucun n’en puisse pis valoir ; ils ne devoient laver ni leurs mains, ni leurs pieds, leurs robes, linge ni draps aux puits et fontaines pu-