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d’allumer chaque année le soir de la veille de Saint Jean-Baptiste, la follière de la Saint Jean, à laquelle Henri IV mit le feu le 23 juin 1595, à huit heures du soir après souper.

Ce feu de joie paroît aussi ancien que le monde, puisqu’il n’est autre chose que la fête du solstice d’été, qui autrefois commençoit l’année, que les Grecs célébroient par leurs fêtes laphries en l’honneur de Diane, que les Romains fêtoient en l’honneur de Janus, et les Juifs, lorsqu’ils rendirent hommage à Moloch, qui n’est autre que Saturne, ou le dieu des périodes et des temps. Michault a fait de l’origine de ces feux le sujet de l’une de ses savantes dissertations ; M. Mailly s’étoit aussi occupé de l’explication de cet usage.

Sur la place St.-Jean étoient plusieurs hôtels remarquables.

En face de la rue Piron étoit l’hôtel d’Orange.

Jean de Châlon, Prince d’Orange, étoit l’un des plus puissans seigneurs