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les saillies vives et brillantes, les plaisanteries fines et adroites, la riposte heureuse et prompte ; la justesse et l’énergie de ses bons mots n’ont peut-être pas moins contribué à étendre sa réputation que ses poésies et ses œuvres dramatiques ; ils sont imprimés séparément, copiés dans tous les recueils ; nous n’en rapporterons que les moins connus, mais avérés, et qui paroissent les plus singuliers.

Piron avoit fait hommage à la reine de Suède, d’un exemplaire de sa tragédie de Gustave-Vasa. Cette princesse chargea son ambassadeur de témoigner à l’auteur le plaisir qu’elle avoit eu à entendre la lecture de sa pièce, et de lui faire un cadeau qui pût lui être agréable.

L’ambassadeur, après avoir donné lecture à Piron de la lettre de sa Souveraine, lui permit de s’expliquer sur le cadeau qu’il désiroit. La Cour de France étoit alors en négociation avec celle de Suède pour en obtenir une armée en faveur du Roi de Pologne ;