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mille en crédit sous les derniers Ducs de Bourgogne, dont le dernier rejeton, fidelle à ses princes, abandonna son pays pour rester attaché à l’héritière de Bourgogne. Cet hôtel, rebâti par M. le président de Sassenay, est l’un des plus beaux de Dijon.

Dans cette rue, demeuroit Philibert de la Mare, né à Dijon le 13 décembre 1615, reçu au parlement en 1637, mort à Dijon le 16 mai 1687, décoré du cordon de Saint Michel.

Antiquaire savant, scholiaste érudit, critique judicieux, homme de lettres et de goût, M. de la Mare étoit en relation avec tous les savans de son siècle ; il avoit formé son style sur celui de M. de Thou, et possédoit principalement, au dire de Lamonnoye, l’art d’écrire l’histoire et les éloges des savans. Son Commentaire de bello burgundico, son Conspectus historicorum Burgundiæ, fournissent la preuve de ce qu’avance son compatriote, et sont les plus marquans de trente écrits sur différens sujets, sortis de