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de l’antiquité ; la maison qu’il habitoit, renferme plusieurs fragmens d’antiques, incrustés dans le mur de la cour d’entrée, trouvés dans ce lieu même où étoit l’une des tours de la première enceinte de Dijon.

Rue du Collége.Non loin de cette maison, au couchant, fut jadis le Temple de la FortuneCarantillus vint accomplir son vœu en faveur de Flavius-Tiberius : les fragmens en ont été recueillis, reconnus, gravés, publiés et expliqués par Jean Richard, dans sa lettre à J. Patouillet, Paris, 1685, in-12 ; d’après lesquels il conclut et quo hi lapides effossi loco, existimo olim templum fortunæ extructum fuisse.[1]

Sur les débris de ce temple furent élevées les premières fortifications de

  1. Cet avocat J. Richard, natif de Dijon, étoit un érudit, vir multæ lectionis, et un agréable poëte latin : ses vers, dit Ch. Févret, respiroient la gravité de Virgile, la finesse de Martial, la douceur de Catulle ; il est l’annotateur de Pétrone, et laissa des fragmens historiques sur l’ancienne origine des Francs.