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hôtel qui fut rebâti sur les dessins de Gabriël au 18.e siècle ; jusqu’alors la commune s’assemblait en hiver dans le cloître des Jacobins, et en été, dans les jardins de Saint Bénigne, par suite de l’usage primitif des Comtes de tenir le Malle en plein air, sur une place, sur un cimetière, ou sous le porche d’une église ; usage que nous retrouvions encore dans les villages, lors de la tenue des jours de justices seigneuriales avant la révolution.

Au gouvernement des vicomtes, succéda l’affranchissement des communes, favorisé par la politique des Rois, afin d’avoir une milice bourgeoise toujours prête à marcher, et capable de résister aux entreprises et à la tyrannie des comtes et des vicomtes. L’abbé Boullemier a fixé à l’an 1183 l’affranchissement de la commune de Dijon ; il fut fait, moyennant 500 marcs d’argent que la ville s’obligeoit à payer par an, et stipulé dans la même forme que celui accordé à la ville de Soissons ; depuis cette épo-