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phes lui avoient méritées, furent sa seule ressource pour subsister après la chute des billets de banque. Entièrement ruiné par l’effet du systême de Law, Lamonnoye fut généreusement secouru par le duc de Villeroi, qui lui fit une pension de 600 liv. ; une société de libraires acheta ses notes sur les jugemens des savans, moyennant 600 liv. de rente viagère ; M. Glucq-de-St.-Port acheta sa bibliothèque 10,000 liv. comptant, avec la restriction généreuse que Lamonnoye la conserveroit jusqu’à sa mort.

Ces traits honorent également et l’homme riche qui vient au secours du savant tombé dans l’infortune, et l’homme de mérite qu’on vient chercher dans son réduit pour lui tendre une main secourable. Que d’hommes instruits se sont trouvés dans la position de Lamonnoye : le Dante et le Camoens, Dryden et Octway, Machiavel et Domat, Marot et Vaugelas, Marmontel et Dubelloy, Malfilâtre, Gilbert et tant d’autres ; mais