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pour y effacer le propos qui lui pesoit encore sur le cœur, et dont il vouloit faire repentir Mad.e de ***.

Cette dame avoit alors deux fils, qu’elle destinoit au service ; elle ne se dissimuloit point ce que pouvoit être pour eux la protection de Vauban, elle la desiroit, mais cependant craignoit de rencontrer le Maréchal ; la tendresse maternelle enfin l’emporte, elle se hasarde à essuyer des reproches qu’elle sent n’avoir que trop mérités, et vient elle-même présenter ses fils à Vauban.

L’un de ces enfans étoit beaucoup plus vif que l’autre ; cette différence de caractère fournit au Maréchal la petite vengeance qu’il cherchoit : Pour celui-là, dit-il à la mère, en lui désignant le plus étourdi de ses fils, il se tirera bien d’affaire, je ne puis m’en charger ; mais quant à l’autre, ajouta-t-il en souriant, il pourroit avoir besoin de support, et je serai le sien, parce que ces songe-creux-là, quand ils sont débourrés, ne