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aperçoit ce jeune homme, dont les dehors étoient aussi négligés que l’éducation, s’informe de l’état auquel on le destine, propose la carrière des armes, offre une place de volontaire dans sa compagnie, elle est bien vite acceptée.

Le jeune le Prestre est conduit peu de jours après à Arcenay, chez son nouveau capitaine ; celui-ci étoit alors avec une dame, qui remarquant la timidité et l’air emprunté du jeune homme, dit à M. de Conighan, assez haut pour être entendue, eh ! Monsieur, de qui vous chargez-vous là ? d’un songe creux que vous ne débourrerez jamais ; ces eaux couvées-là ne sont nullement propres à l’état militaire. Ce propos fit sur le jeune Vauban une impression profonde, il ne l’oublia jamais, et ce fut peut-être un des plus puissans aiguillons de sa gloire.

Après plusieurs années d’absence, Vauban ayant sa réputation faite, revint en jouir dans son pays natal,