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prétexte d’intrigues avec les ennemis du prince ; son procès lui fut fait, et, d’après les ordres de Rhinsault, Dauvelt fut condamné à la mort.

La veille du supplice, Saphira court se jeter aux genoux du Gouverneur, implore sa générosité, sa clémence ; Rhinsault est sourd tant qu’on n’accédera pas à ses désirs, mais ses propositions sont rejetées avec indignation ; Saphira accablée de douleur, retourne à la prison de son mari, l’informe des honteuses conditions mises à sa délivrance ; Dauvelt rougissant d’avouer ce que la crainte de la mort lui suggérait, laisse échapper quelques mots, qui donnent à entendre à son épouse qu’il ne la croirait pas déshonorée par une action dans laquelle il étoit persuadé que son intention avoit moins de part que son tendre attachement à son époux.

Déterminée par le consentement de son mari, Saphira court le lendemain chez le Gouverneur, et se met à sa