Page:Girault - Manuel de l'étranger à Dijon, 1824.djvu/352

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(333)

en chartre ; donc les fortifications de Dijon sont antérieures à Marc-Aurèle, à plus forte raison à Aurélien ; par conséquent l’on ne peut attribuer aux dégâts causés par les Vandales, les mutilations d’idoles et de monumens qui sont enfouis dans les fondations de ces murailles.

Cette objection, en sens inverse de la précédente, est la plus forte, mais cependant elle n’est pas sans réplique.

Marc-Aurèle ne fit point élever toutes les tours de Dijon, mais quelques-unes seulement, de distance en distance, sur les retranchemens tracés par César, et cela pour protéger la contrée contre le retour des Marcomans qu’il venoit de repousser jusque dans leurs demeures ; et parmi ces tours étoit celle où St. Benigne fut renfermé ; mais peut-on croire que les Vandales qui détruisoient les temples, les édifices, les monumens qui ne pouvoient leur nuire, auront respecté des fortifications coupables de leur avoir peut-être résisté, qui