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enfouis par les ordres d’un prince qui professoit l’idolâtrie ; ce n’est qu’aux chrétiens seuls que l’on peut imputer d’avoir brisé les Dieux du paganisme, et d’en avoir caché les restes jusque dans les entrailles de la terre. D’après ce système, l’on est forcé de reporter jusqu’au temps d’Honorius la construction des murs de Dijon.

Mais des probabilités, des conjectures sont sans force contre un fait posé par le père de notre histoire de France, Grégoire de Tours, qui décrit si bien l’ancien Dijon, qu’il n’est pas possible de douter qu’il n’ait connu par lui-même parfaitement cette ville ; Grégoire de Tours, arrière petit-fils de Saint Grégoire, XVI.e évêque de Langres, lequel habitoit Dijon, où il fut inhumé. Or, très certainement lorsque cet historien dit veteres ferunt, il ne peut avoir entendu parler d’autres personnes que de ses ancêtres qui avoient vécu dans cette ville deux siècles après la construction des murs de Dijon. Quelle