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les uns dans les autres par des fascines ; ces retranchemens subsistèrent jusqu’aux guerres que l’empire romain eut à soutenir contre les Quades et les Marcomans, qui firent, à différentes fois, des irruptions dans cette partie des Gaules ; alors Marc-Aurèle fit élever quelques tours dans le camp des légions de César, environ l’an 169 ; un siècle après, Aurélien voulant opposer une barrière à ces hordes dont il venoit de triompher dans les plaines de Champagne, en 273, fit élever les murs de Dijon, de Beaune et de Langres, afin qu’ils fussent un obstacle capable d’arrêter, quelque temps au moins, ces barbares, si jamais ils osoient reparoître dans ces contrées.

Les fragmens de monumens antiques qui se trouvent sous ces murs, et les 33 tours dont ils étoient renforcés, ont fait douter que ces fortifications aient été l’ouvrage d’Aurélien : il n’est pas naturel, dit-on, que des morceaux des idoles et des divinités des Romains, aient été ainsi