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monastiques n’a fait que prévenir l’extinction de ce monastère, presque déjà abandonné.

C’étoit ordinairement devant cet hôtel du Miroir que se représentoient les mystères. À l’entrée solennelle du duc Charles à Dijon, en 1473, on y avoit représenté un lion colossal, portant le collier de la toison d’or avec les armes du duc, tenant de sa patte droite une épée, que lui donnoit Jérémie ; ce prophête tenoit de l’autre main un rouleau, sur lequel étoit écrit : Respice statim gladium munus à Deo, in quo dejicies adversarios populi mei.

Huit autres prophêtes, quatre de chaque côté du lion, tenoient aussi des rouleaux, sur chacun desquels étoient écrites des devises tirées de l’écriture sainte, et analogues au lion, principal emblème de ce mystère. Cette allégorie étoit loin de présager au duc Charles les revers qui l’attendoient chez les Suisses.

Dans les autres rues par où le prince