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ment de toutes les inculpations qui lui avoient été faites.

Quelques années après il coopéra, par sa présidence et sa signature, au fameux arrêt rendu le 18 novembre 1540, contre les malheureux paysans de Cabrières et de Mérindol, qui furent condamnés au feu, parce qu’ils étoient protestans, et dont les femmes et les enfans furent expulsés du royaume. Chasseneuz fit tout ce qu’il put pour éluder l’exécution de ce cruel arrêt ; l’on croit même que ce fut à sa sollicitation que furent expédiées les lettres du 18 février 1541, par lesquelles le roi accorda un pardon général à ces malheureux habitans ; mais pendant que le parlement délibéroit sur leur exécution, Chasseneuz, à ce que l’on rapporte, mourut empoisonné dans un bouquet de fleurs qui lui fut présenté ; ainsi le cardinal Ximénès fut empoisonné dans un pâté de truites ; le cardinal Bibiéna, dans des œufs frais ; l’Augustin Gonzalès, dans l’hostie qu’il venoit de consacrer. Le