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en 1644, sa tendresse pour ses enfans lui fit refuser les partis les plus avantageux, et c’est aussi à ce sentiment que nous devons ces lettres inimitables, le modèle, mais le désespoir de tous ceux qui courent la même carrière ; vrais tableaux de l’Albâne, dans lesquels les grâces sont jointes à l’esprit et le sentiment à la délicatesse.

La tendresse maternelle fit la réputation de M.me de Sévigné, mais aussi elle causa sa mort ; les soins qu’elle prodigua à M.me de Grignan sa fille, dans une maladie grave, l’accablèrent de fatigues ; elle en contracta une fièvre continue à laquelle elle succomba le 14 janvier 1696, au château de Grignan.

On peut juger par une seule répartie de la justesse et de la finesse de l’esprit de M.me de Sévigné. Elle termina d’un seul mot la longue dispute entre les anciens et les modernes : les anciens sont beaux, mais nous sommes plus jolis. Son portrait est gravé par Nanteuil.

Pendant que j’en suis aux Rabutins,