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ceur et promesses, menaces et persécutions, il ne put y réussir ; enfin, Mahomet lui dit : si tu peux vaincre l’ennemi que je t’opposerai, je te renverrai dans ta patrie.

Au jour assigné, Philippe est conduit dans une espèce de cirque où étoit le Grand-Seigneur et sa Cour ; il crut avoir à combattre quelque guerrier redoutable ; l’ennemi qu’on oppose à ce héros est un lion affamé. À la vue de ce terrible animal, le chevalier saisit son sabre, lève les yeux vers le ciel, et s’écrie avec le ton présage du triomphe, tant L. vaut ; le lion s’élance sur Philippe ; à l’instant, celui-ci lui coupe d’un coup de sabre les deux pieds de devant, l’animal tombe furieux, remplit l’arène de ses rugissemens ; Philippe s’élance à son tour sur son ennemi, d’un autre coup de sabre il lui enlève la langue, enfin lui perce le cœur, et fier de son triomphe, remercie Dieu dans les mêmes termes qu’il avoit invoqué son assis-